Ils défilent un à un. Chacun y va de son mot. Des congratulations à la pelle. Des embrassades sans embarras. Il est beau l’esprit libanais, vous ne croyez pas. Les mots défilent : compromis, exploit, cohabitation, entente, douleur profonde, nouvelle page, sacrifice, Etat, institutions, décision de paix ou de guerre…
Le Centre-ville grouille de citoyens, de journalistes libanais et étrangers… Tous attendent la levée du sit-in de l’opposition.
A Baabda, c’est la ruche et la cruche… le gazon croule sous les tondeuses, la poussière s’évapore d’un coup de main, les rêves se bâtissent autour de celui qui va devenir le 12ème président de la République libanaise… Le palais de Baabda ne sera plus une bâtisse fantôme…
En moins de 24 heures, tout rentrera dans l’ordre…On applaudit, on applaudit. Vous entendez déjà les youyous des femmes, voilées, dévoilées… les feux d’artifice, les foules qui vont se ruer au centre de Beyrouth pour se régaler, se gargariser. Et sourire, les sourires ne veulent plus quitter les visages, ils sont collés, incrustés… ils défient toute logique, tout espoir… Ils sont là, bien voyants. Les dents grincent… de joie, de peur, de crainte, d’appréhension… Oui, mais il faut bien espérer un peu. Nous sommes tous conscients que cette entente ne va pas être de longue durée, que ce n’est qu’un répit pour éviter la guerre civile qui a failli nous emporter une deuxième fois.
Le Centre-ville grouille de citoyens, de journalistes libanais et étrangers… Tous attendent la levée du sit-in de l’opposition.
A Baabda, c’est la ruche et la cruche… le gazon croule sous les tondeuses, la poussière s’évapore d’un coup de main, les rêves se bâtissent autour de celui qui va devenir le 12ème président de la République libanaise… Le palais de Baabda ne sera plus une bâtisse fantôme…
En moins de 24 heures, tout rentrera dans l’ordre…On applaudit, on applaudit. Vous entendez déjà les youyous des femmes, voilées, dévoilées… les feux d’artifice, les foules qui vont se ruer au centre de Beyrouth pour se régaler, se gargariser. Et sourire, les sourires ne veulent plus quitter les visages, ils sont collés, incrustés… ils défient toute logique, tout espoir… Ils sont là, bien voyants. Les dents grincent… de joie, de peur, de crainte, d’appréhension… Oui, mais il faut bien espérer un peu. Nous sommes tous conscients que cette entente ne va pas être de longue durée, que ce n’est qu’un répit pour éviter la guerre civile qui a failli nous emporter une deuxième fois.
Maria Chakhtoura - Beyrouth - 1984
Alors oui sourire, malgré soi. Ce n’est pas grave, on peut se le permettre, on a le droit de se le permettre. L’obligation de le faire, au moins pour un seul jour.
Le pire est peut-être à venir, mais pas dans l’immédiat. Pas aujourd’hui. Et c’est déjà ça. Aujourd’hui on célèbre un énième accord pour sauver le Liban : celui de Doha.
Des congratulations pour la connerie ?
Le pire est peut-être à venir, mais pas dans l’immédiat. Pas aujourd’hui. Et c’est déjà ça. Aujourd’hui on célèbre un énième accord pour sauver le Liban : celui de Doha.
Des congratulations pour la connerie ?
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