Le Liban a de ces merveilles. De quoi vous garder émerveillée toute une vie. Je l’espère, j’en suis convaincue… En une semaine, une révélation et le renouvellement d’une révélation.
D’abord la « Rue de Damas » d’Antoine Boulad. J’ai longtemps hésité à l’acheter ce bouquin, mais bon, ce fut un coup de hasard. Déambulant à Hamra avant de déjeuner au Regusto, je m’achète de quoi lire entre deux bières. Et ce fut la « Rue de Damas », vu à travers le prisme d’un invétéré des méandres de cette rue, avant la guerre, durant la guerre et après la guerre…. Etrange de découvrir cette légendaire rue en pleine Hamra, alors que je suis toujours en train de découvrir cette autre plus légendaire rue qu’est Hamra, et qui, soit dit en passant, a vécu une mini-guerre des rues concentrée… Sur la devanture d’un magasin il y avait des traces de balles éclatées sur les vitres… ça m’a pris du temps pour déceler, en pleine foule, l’origine de ces déformations… Amnésie quand tu nous tiens ! Enfin, l’amnésie se reconstitue rapidement. L’envie de partir à la recherche de ces fragments qui appartiennent à chaque individu à part entière, qui appartiennent à la race libanaise toute entière. «J’aurai néanmoins appris à décliner la mort à tous les temps, sans l’apprivoiser».
Ensuite direction le T-Marbouta pour un concert de Ziyad Sahhab et Shahhadeen ya Baladna. Plus le temps passe et plus je m’attache à cette musique, viscéralement. Même si on conteste l’utilisation du mot tarab, n’empêche que c’est le cas, de quoi vous laisser voguer sur les reflets d’une culture, la nôtre, toute en musique. Il y a une semaine, quand j’interviewais Charbel Rouhana, à l’occasion de la sortie de son dernier CD : Homemade (d’une pure beauté d’ailleurs, et pour ceux qui hésitent à découvrir sa musique, un conseil, n’hésitez pas à le faire, le voyage est plus que garanti, ça a été le cas pour moi) il m’a dit que peut-être la surprise dans son album, c’est qu’il renvoie l’auditeur à un univers qui lui est tellement familier, son propre inconscient collectif musical. Est-ce suffisant pour décrire la scène alternative libanaise ? C’est déjà un premier pas. Je pense que la force de notre musique et de nos artistes c’est précisément qu’elle réside dans cet ancrage, dans ce passé tourné vers l’avenir. Une scène qui puise dans ce qu’on a de plus beau pour le propulser vers de nouveaux horizons. Viscéral je vous dis, ça vient des entrailles, et ça y revient, ça vous prend aux tripes…en force. Au T-Marbouta, chaque coup de oud, de basse, de percussion, de qanoun me faisait tournoyer dans cet anachronisme étrange et sublime.
Ensuite direction le T-Marbouta pour un concert de Ziyad Sahhab et Shahhadeen ya Baladna. Plus le temps passe et plus je m’attache à cette musique, viscéralement. Même si on conteste l’utilisation du mot tarab, n’empêche que c’est le cas, de quoi vous laisser voguer sur les reflets d’une culture, la nôtre, toute en musique. Il y a une semaine, quand j’interviewais Charbel Rouhana, à l’occasion de la sortie de son dernier CD : Homemade (d’une pure beauté d’ailleurs, et pour ceux qui hésitent à découvrir sa musique, un conseil, n’hésitez pas à le faire, le voyage est plus que garanti, ça a été le cas pour moi) il m’a dit que peut-être la surprise dans son album, c’est qu’il renvoie l’auditeur à un univers qui lui est tellement familier, son propre inconscient collectif musical. Est-ce suffisant pour décrire la scène alternative libanaise ? C’est déjà un premier pas. Je pense que la force de notre musique et de nos artistes c’est précisément qu’elle réside dans cet ancrage, dans ce passé tourné vers l’avenir. Une scène qui puise dans ce qu’on a de plus beau pour le propulser vers de nouveaux horizons. Viscéral je vous dis, ça vient des entrailles, et ça y revient, ça vous prend aux tripes…en force. Au T-Marbouta, chaque coup de oud, de basse, de percussion, de qanoun me faisait tournoyer dans cet anachronisme étrange et sublime.
Beyrouth, la ville du rêve, la ville de la chair…
3 commentaires:
Pas étonnant qu'Oberon recommande ce blog!
Une belle tranche de vie en direct de Beirut...
Ah, mon 1er comment!
Au plaisir de vous lire, cher M1, sur votre blog bien évdiemment...
Au plaisir Nayla! Et bonne continuation Min Beyrouth!
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