Je poste ici une série d'articles sur la musique dans les pubs au Liban, parus dans l'Agenda culturel.
Un deux voix
Le rendez-vous est donné. Sur la scène du Blue Note, un piano et une basse, et sous la lueur de la note bleutée, Tarek Yamani et Jean Madani. Le groupe initialement programmé a annulé in-extremis. Impossible de laisser la scène vide… le réseau de musiciens entre en action, en coulisses, de coups de fil en pourparlers ; agenda chargé, honoraire à négocier, impossible de trouver un batteur, difficile de tenir la route à deux… qu’importe, l’essentiel est que l’émotion soit là.
Assise au bar, je jette un coup d’œil sur ce fameux papier rouge que tout habitué du Blue Note connaît ; efficacité oblige, le duo figure sur le programme hebdomadaire. Un verre de vin à la main, emportée dans les veloutés sonores ; la basse, la colonne vertébrale de la musique difficilement discernable par l’auditeur lambda, finement malmenée par Jean Madani pour fusionner avec les mélodies naissant des doigts de Tarek Yamani qui effeuillent les touches du clavier. Et le temps file… dans l’attente d’autres synergies musicales.
Jean Madani et Tarek Yamani, membres du groupe Fun Jan Shai qui a notamment enregistré avec Ziad Ahmadieh l’album Beyond Traditions, sorti en 2006, sur le label « Incognito ».
www.myspace.com/funjanshaiproject
www.myspace.com/tarekyamani
www.myspace.com/civilbass
Le rendez-vous est donné. Sur la scène du Blue Note, un piano et une basse, et sous la lueur de la note bleutée, Tarek Yamani et Jean Madani. Le groupe initialement programmé a annulé in-extremis. Impossible de laisser la scène vide… le réseau de musiciens entre en action, en coulisses, de coups de fil en pourparlers ; agenda chargé, honoraire à négocier, impossible de trouver un batteur, difficile de tenir la route à deux… qu’importe, l’essentiel est que l’émotion soit là.
Assise au bar, je jette un coup d’œil sur ce fameux papier rouge que tout habitué du Blue Note connaît ; efficacité oblige, le duo figure sur le programme hebdomadaire. Un verre de vin à la main, emportée dans les veloutés sonores ; la basse, la colonne vertébrale de la musique difficilement discernable par l’auditeur lambda, finement malmenée par Jean Madani pour fusionner avec les mélodies naissant des doigts de Tarek Yamani qui effeuillent les touches du clavier. Et le temps file… dans l’attente d’autres synergies musicales.
Jean Madani et Tarek Yamani, membres du groupe Fun Jan Shai qui a notamment enregistré avec Ziad Ahmadieh l’album Beyond Traditions, sorti en 2006, sur le label « Incognito ».
www.myspace.com/funjanshaiproject
www.myspace.com/tarekyamani
www.myspace.com/civilbass
La Tradition enchantée
Réveil à l’aube ce matin. Direction l’aéroport de Beyrouth, atterrissage à Chypre. Le soir, retour à Beyrouth, direction Gemmayzé, pour ouvrir les battants des deux portes du Bar Louie. Le sigle rouge écarlate, les sourires s’affichent… Ziad Sahhab et son groupe nous réservent un accueil scénique, un mini-discours improvisé pour célébrer notre mariage. Et le spectacle continue tout en musique. Le pub est plein à craquer. La salle est chauffée, surchauffée, les femmes dansent, les hommes aussi, les hanches oscillent et les mains applaudissent au gré des instrument ; le oud de Ziyad Sahhab, le qanoun de Ghassan Sahhab, le cajun d’Ahmad Khatib, la basse de Bachar Farran, le piano de Rayan el-Haber, tous modulent la voix de Yasmina Fayed et celle de Ziyad aussi. Une lente mélodie pour débuter, puis une énergie purement musicale. En attendant, Yasmina, tout de noir vêtue, s’assied sur scène. Puis elle reprend le micro pour entonner Jeet ta hibbak… la salle exulte, Ziyad y va de son jeu et ses compositions originales s’enchaînent. On dirait tout le Liban condensé en cette petite salle. Le lendemain, coup de fil d’une amie : « Est-ce que Ziyad Sahhab joue ce soir ? Et où ? »
Réveil à l’aube ce matin. Direction l’aéroport de Beyrouth, atterrissage à Chypre. Le soir, retour à Beyrouth, direction Gemmayzé, pour ouvrir les battants des deux portes du Bar Louie. Le sigle rouge écarlate, les sourires s’affichent… Ziad Sahhab et son groupe nous réservent un accueil scénique, un mini-discours improvisé pour célébrer notre mariage. Et le spectacle continue tout en musique. Le pub est plein à craquer. La salle est chauffée, surchauffée, les femmes dansent, les hommes aussi, les hanches oscillent et les mains applaudissent au gré des instrument ; le oud de Ziyad Sahhab, le qanoun de Ghassan Sahhab, le cajun d’Ahmad Khatib, la basse de Bachar Farran, le piano de Rayan el-Haber, tous modulent la voix de Yasmina Fayed et celle de Ziyad aussi. Une lente mélodie pour débuter, puis une énergie purement musicale. En attendant, Yasmina, tout de noir vêtue, s’assied sur scène. Puis elle reprend le micro pour entonner Jeet ta hibbak… la salle exulte, Ziyad y va de son jeu et ses compositions originales s’enchaînent. On dirait tout le Liban condensé en cette petite salle. Le lendemain, coup de fil d’une amie : « Est-ce que Ziyad Sahhab joue ce soir ? Et où ? »
Et la virtuosité a une adresse…
L’agenda de tout noctambule beyrouthin craque à force de contenir adresses et astuces. Monnot semble révolu jusqu’à nouvel ordre, Gemmayzé bat toujours son plein et la rue Hamra renaît de plus en plus. Certains évoquent un nouveau Gemmayzé en se frottant les mains, d’autres regrettent déjà l’élitisme de cette rue historique. A la rue Makdessi; départ au Café de Prague, arrivée à Walimat Wardé, entre ces deux antres, une nouvelle intersection, Crossroads. La musique live a une nouvelle adresse. Arthur Satyan au piano, Abboud Saadi à la basse et Walid Tawil à la batterie ont donné le « la ». Samba, fusion, jazz funk, Autumn leaves ou Nature boy… Serveur, encore un verre, et pourquoi pas ! Dans ces cas-là, on ne compte pas les billets, on compte les verres ! Et Arthur Satyan égrenait de son synthé mille et un instruments… les effluves d’une guitare ou le tempo des percussions… une vraie boîte de Pandore. Et un verre pour la route, en attendant que la musique d’Arthur Satyan et son groupe initial (Abboud Saadi à la basse, Fouad Afra à la batterie et Khaled Yassine aux percussions), soit un rendez-vous hebdomadaire, tous les samedis, à Hamra aussi.
L’agenda de tout noctambule beyrouthin craque à force de contenir adresses et astuces. Monnot semble révolu jusqu’à nouvel ordre, Gemmayzé bat toujours son plein et la rue Hamra renaît de plus en plus. Certains évoquent un nouveau Gemmayzé en se frottant les mains, d’autres regrettent déjà l’élitisme de cette rue historique. A la rue Makdessi; départ au Café de Prague, arrivée à Walimat Wardé, entre ces deux antres, une nouvelle intersection, Crossroads. La musique live a une nouvelle adresse. Arthur Satyan au piano, Abboud Saadi à la basse et Walid Tawil à la batterie ont donné le « la ». Samba, fusion, jazz funk, Autumn leaves ou Nature boy… Serveur, encore un verre, et pourquoi pas ! Dans ces cas-là, on ne compte pas les billets, on compte les verres ! Et Arthur Satyan égrenait de son synthé mille et un instruments… les effluves d’une guitare ou le tempo des percussions… une vraie boîte de Pandore. Et un verre pour la route, en attendant que la musique d’Arthur Satyan et son groupe initial (Abboud Saadi à la basse, Fouad Afra à la batterie et Khaled Yassine aux percussions), soit un rendez-vous hebdomadaire, tous les samedis, à Hamra aussi.
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